Charles-Henry t'es pas mon copaiiiiiiiin !

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Catégorie 1 : Simple lourdo qui t'aborde dans la rue pour que « tu ne fasses pas le chemin toute seule »

Catégorie 2 : Psychopate maniaco dépressif errant généralement en boite de nuit, en quête de viande fraiche.

Catégorie 3 : Pot de colle répugnant (pas de la colle Cléopâtre quoi) qui te suit partout parce qu'il n'a pas d'amis et qu'il croit que tu t'intéresses à sa vie d'intello sentimentalement fini.

Catégorie 4 : Boulet manifestant les symptômes des 3 catégories précédentes.


Charles-Henry est ce « charmant » jeune homme couramment vêtu d'une chemise repassée par maman et boutonnée jusqu'en haut, ce qui provoque une surtranspiration et une odeur de phoque. Nous pouvons également le distinguer des autres Pierre, Paul , Jacques, par son pantalon mal taillé (exclusivement réservé aux intellos). Un ourlet bien trop court. Oui, Charles-Henry a le feu au plancher.

Vient ensuite LA rentrée des classes. Et toi, évidemment, t'es nouveau et le premier jour tu as de fortes tendances antisociales.
Ouais, pas la peine de me mentir. Je sais, on fait tous la même chose. Les yeux à l'affut... gauche/droite et vziiiiiiou, tu pars en courant vers l'avant dernier rang, table contre le mur, à côté du radiateur. Et là, tu t'étales négligemment sur deux places et tu jettes un regard noir à quiconque oserait s'asseoir dans un périmètre trop proche du tien. Genre tu t'es tellement étalé que même ton chat il pourrait pas rentrer.
La première heure passée est LE moment de vérité.
Soit tu as survécu héroïquement en faisant trembler de peur tous les élèves de ta classe parce que toi c'est bien connu, tu veux pas te mélanger à cette horde de prépubères (beurk caca, pas beaux, vilains, méchants), soit tu es confronté à la catégorie 3.

Examinons la seconde possibilité.
Malgré ton étude appronfondie du « Comment ne pas se mélanger en 10 leçons » et de ta mise en oeuvre redoutable, il se trouve que les effectifs de cette année ont augmenté et que la seule place qu'il reste, c'est celle où il y a ta veste, ton sac, ta bouteille d'eau, ton Tamagotchi et accessoirement, une fesse sur chaque chaise. Jusqu'à présent, tu es content de ton coup. Personne à l'horizon. Mais l'individu de catégorie 3 arrive 10 minutes en retard (parce que la limousine est tombée en panne).
C'est à ce moment là que pénètre dans la cage, un animal plus que répugnant qui bien évidemment, à ton grand désarroi, se réjouit de s'asseoir à côté de toi.
Et là, tu jettes timidement un regard à ta droite, et c'est avec des yeux exorbités que tu te rends compte qu'il a deux loupes en guise de lunettes et des cratères dignes de Mars et Jupiter sur TOUTE la surface de sa « peau » (Genre sa tronche c'est Hiroshima un 6 août 1945, mais en pire).
Fatalement, tu te retiens de te mettre un doigt au fond de la gorge (non pas ailleurs -___-').

Et tout d'un coup c'est la catastrophe, voilà qu'il pleut dans la classe. Tu lèves là tête et... Ah. Non. L'individu de catégorie 3 à des intempéries du langage (ouais il postillonne quoi). Trop bien. « Fffffffalut ! Moi ff'est Ffffffarles Henry et touuuuua ». Mais tu peux pas sortir ton parapluie parce que déjà en plein cours t'aurais l'air con et les surpersticieux craindraient que cela leur porte malheur.
La situation est critique. Et, collé à toi (oui parce qu'il est plus vers ta table que vers la sienne), un magnifique spécimen : Le-Charles-Henry-binoclard-postillonneur-toutes-bagues-dehors-à-l'odeur-chacaleresque.
Ouais, THE boulet quoi.

Et puis... CA SOOOONNE - Et là, t'es trop heureux ! Tu ranges tes affaires en 3 secondes chrono, limite tu sautes par dessus les tables, tu te jettes sur la porte (genre on dirait que t'es en plein match de rugby et que le premier qui se met au travers de ta route il a droit à un plaquage) et tu rugis comme un lion que l'on vient de sortir de cage.

Mais demain est un autre jour...

Le second jour de la rentrée. Même schéma, sauf que là, tu veux essayer de te caser avec quelqu'un de préférence beau, avec un QI supérieur à celui d'un stylo bille sans encre. Le problème, c'est que maintenant, toutes les places sont prises. Bah ouais, t'avais qu'à pas faire l'asocial.
Reste Charles-Henry qui te sourit au loin et qui hurle ton nom comme une pom-pom girl (genre la fille dans le Destin de Lisa mais en mec), avec ses quintuples foyers, ses bagues qui captent radio-boulets et son halène de tartine pas fraîche. Pas le choix. Tu te diriges à reculons vers l'avant dernière table, à côté de ton super ami Charles-Henry (Ouah ça rime ! Trop fort). « T'ffffas vffffuuu mon noufffeau cahier ? Ffff'est ma moman qui me l'a ramené du boulooot gaaaaaagaaa ». Pleure pas, ça sert à rien... t'as encore 4 heures à supporter sa respiration sacadée de furet atomisé des glandes.

A partir de ce jour, à toutes les récrés il te collera ; chaque matin à 8 heures il t'attendra ; chaque midi au self il s'assiéra face à toi (histoire d'assaisonner tes aliments et te mettre au régime) ; chaque semaine l'exo p78 n°9 il te demandera ; au moins une fois par mois une sortie extrascolaire il te proposera (zoo, cinéma, Mc Do).

Tout cela arrivera, si le premier jour de l'année, asocial tu resteras !

Mais tu as tout de même de la chance, Charles-Henry n'a pas de téléphone portable ;o)

Luna tient à s'excuser auprès de tous les Charles-Henry n'entrant pas dans la susnommée catégorie 3