samedi 7 mars 2009

Les soldes

SOLDES : subst. m. Les soldes
consistent à vendre avec une forte
réduction (braderie) sur le prix surtout
dans l'habillement le déstockage des
invendus de la saison précédente.



J'sais pas vous mais Luna, quand elle fait les soldes, c'est la QUATRIÈME DIMENSION.
Ouais. Genre, lorsqu'elle décide de s'aventurer dans un magasin en période de soldes,
elle est obligée de prende son sac à la Joséphine ange gardien... (le mini sac trop tendance où tu peux cacher un dromadaire dedans).


Pourquoi me diriez-vous ?


#1. Pour y mettre sa super calculatrice Ti 83 plus. Nan parce que sur l'étiquette tu vas trouver un « -63%. Réduction en caisse ». Ouais. Sauf que toi, quand tu fais les soldes, les tables tu les connais plus (Je pose 15, j'enlève 63 et je retiens 2... Hmmm nan. C'est pas ça... « Mamaaaaaan !!!!!!!! Ca fait combien -63% sur 15 euroooos ? »). Fatalement, le théorème de Thalès, les exponentielles, les intégrales, les fonctions croissantes, tu les as pas révisé ! Eh oui. T'as pas penser que t'aurais une interro surprise en plein pendant les vancances d'été ! C'est balo...

#2. Pour y mettre toutes sortes d'objets permettant de te protéger contre tes ennemis directs : les autres soldats (personnes faisant les soldes).

#3. Pour pouvoir ramener tes achats sans que les autres puissent voir que t'as fait des affaires chez Jennyfer, Srings en Folie, la Halle aux neurones et Zoomania.


EN SCENE !

Acte I : Pendant les soldes, c'est là que tu te rends compte que les hommes, bin en fait, c'est pas des hommes. Genre tu rentres chez H&M tu prends délicatement un vêtement : « ooh qu'il est... » et puis PAF tu te prends un grand coup dans la gueule, tu te vautres comme c'est pas permis et le super méga débardeur que t'avais dans les mains, a plus, fini, niet, nada...

Acte II : Après t'être débattu avec un centaure, trois hyène et 53 chacals, t'as réussi à avoir deux trois trucs pas chers. Moches, probablement, mais pas chers. Donc toi, comme c'est les soldes, que t'as pas révisé tes maths et que psychologiquement, c'est inconcevable que tu rentres les mains vides, t'es prêt à acheter n'importe quoi. Même du superflu. Surtout du superflu.

Acte III : Les cabines d'essayage. Où ça ? Ouais alors tu vas au fond à droite derrière le rayon des slims, tu contournes le panier à cintres de 167° tu fais trois pas chassés et tu y es. Donc déjà, pour y arriver c'est le parcours du combattant. Tu dois à nouveau affronter centaures, hyènes, chacals, poussettes vivantes, ramper sous les étals, sauter par-dessus les tonnes de fringues en train de pourrir par-terre pour arriver à la queue du siècle.

Acte IV : Tu fais gentiment la queue et là -mort de rire- y'a Germaine qui te passe devant, normal. Alors d'abord tu lui dis poliment « excusez moi mademoiselle (oui c'est flatteur de lui dire ça même si elle va crever d'ici 3 ou 4 jours), mais j'étais là avant vous ». Mais finalement c'est l'hallu totale. Elle en a rien à battre. Y'a pas à dire, les vieux, ils font chier... Genre ils ont TOUS les jours pour faire les courses, aller chez le coiffeur et plus précisemment ici, les soldes, BAH NAN ! Ils y vont soit le mercredi après-midi, soit le samedi. Pas étonnant qu'il y ait eu la guerre en 1914... Alors finalement, tu laisses couler.

Acte V : Ca y est, tu entres dans la cabine. Eeeet... tadaaaa... SURPRIIIISE !!! Après avoir fait 2h38 de queue, tu te retrouves à faire de la contorsion dans un 30cm², avec un rideau qui ferme mal et une odeur de moule avariée. Que du bohneur !
Et puis évidemment, au moment même où t'es en train de lutter pour fermer le dernier bouton de ton slim ultra moulant, les fesses en arrière, le visage en sueur et un sourire béat totalement désintégré par l'antivol qui te rentre dans le cul, t'as une grosse débile qui ouvre le rideau et qui te sort un « Oh pardon ». Trop sex.

Acte VI : Sortie des cabines. L'achèvement. « Ca allait mademoiselle ? ». Y'a pas à dire, la fille décomposée avec un regard de cannibale, c'est bien toi.

Acte VII : Passage en caisse. Ca y est, tu crois enfin voir le bout du tunnel. Et bah non. Il te reste encore 3h09 de queue... Pas grave, maintenant t'as trouvé quelque chose, tu l'as essayé. C'est bon. T'as plus qu'à bien tenir tes affaires et logiquement, tout devrait bien se passer. Mais là, y'a deux caisses. Et, évidemment, la file d'à côté avance plus vite. Alors toi, comme t'en as ras le bol d'être enfermé dans cette cage à furet, tu changes de file. Mais finalement, la file où tu étais au début est désormais la plus rapide... Aaaaaaaaaaaaaaah.

Acte VIII : CA Y EST ! T'es à la caisse. OoOoh joie ! Jusqu'à l'instant où la vendeuse te sort innocemment avec son sourire Freedent tout droit sorti de Cosmo ou Glamour (mais là, elle se doute pas que toi t'es au bord de la crise de nerf intersidérale) : « Je suis désolée, il n'y a pas d'étiquette sur cet article, aller en chercher un avec le prix s'il vous plait... » CONNAAAAAAASSE !
Ou alors, si elle est gentille, elle prend son micro « Tududuuuu... bip bip bip. Sandra est priée de ramener à la caisse 938C le string à dentelle rose pour la demoiselle avec le pull bleu ». Bouuuuh, hou, hou...


Y'a pas à dire, les soldes, c'est pas humain...



LOI DE HADLEY SUR L'ACHAT D'UN VÊTEMENT:
Si le vêtement te plaît, il n'a pas la bonne taille.
Si le vêtement te plaît et qu'il y a ta taille, il ne te va pas du tout.
Si le vêtement te plaît, qu'il y a ta taille et qu'il te va bien, il coûte trop cher.
Si le vêtement te plaît, qu'il y a ta taille, qu'il te va bien et que tu peux te 
l'offrir, tu fais une tache dessus la première fois que tu le mets.

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