Comme
je vous le disais donc il y a 3 mois (ouais je suis très assidue),
le mâle et moi-même nous sommes prêtés à une expérience
sexuelle du 15 au 24 octobre 2012 (pas qu'il s'agisse des uniques jours
de notre existence où nous nous sommes activés, il a fallu de
longues années d'entraînement, à blanc).
Trouvant
nécessaire d'assurer la survie de notre espèce hautement
développée, on a voulu apporter notre petite contribution à la
planète. Nous voulions donc offrir à notre chère Terre une
nouvelle bouche à nourrir, un consommateur intempestif d'eau potable
supplémentaire, un soi-disant destructeur innocent de couche
d'ozone, une mine d'or pour les audioprothésistes voyant débarquer
de pauvres parents atteints de surdité précoce à cause des cris de
leur progéniture, une aubaine pour les communes vu l'augmentation du
poids des ordures ménagères, un nouveau militant pour tout et rien
(surtout rien), un énième chômeur, un miracle pour les vendeurs de
congélateurs... Toussa !
Bref,
en fait, tout est parti d'un truc tout con. Du 10 au 15 octobre 2012,
j'ai fini ma dernière boîte de Tampax®. Ouais, c'est moche. Et comme
j'avais pas envie d'en racheter, l'Homme s'est mis à l’œuvre,
plusieurs fois même.
Puis
le temps est passé et le moment tant redouté est arrivé. Le
mercredi 07 novembre 2012. La date à laquelle je devais avoir besoin
de nouveaux Tampax®. Note que j'aime le risque. J'aime vivre
dangereusement et je n'avais pas racheté de bouchons.
Ce
jour là, c'était une victoire économique ! Le Niagara n'était
pas apparu ! Ni le 08, ni le 09, ni le 10, ni le 11, ni le 12,
ni le 13... J'allais faire fortune !
Puis,
pris d'un élan de lucidité, le Mâle s'est quand même dit dans le
dedans de lui-même, qu'il serait peut-être opportun de faire un
test, juste histoire de savoir quoi ! Il est pas bête des
fois l'Homme !
Quant
à moi, je ne voulais pas savoir... Oui, contrairement au Mâle je
suis bête par contre !
En
fait, j'avais peur d'être déçue. Peur de devoir racheter des
cargaisons de bouchons pour éponger ce que mon corps n'avait pas
voulu produire.
Et,
le 12 novembre 2012, l'Homme est donc rentré à la maison avec LA boîte.
Un joli packaging bleu ciel et blanc. D'ailleurs, ça coûte un bras
ce truc, tout ça pour pisser dessus...
Bref ! Je n'avais donc plus le choix. J'ai pris la boîte, toute tremblante, en lui disant merci quand même
parce que je suis polie. Et puis je l'ai posé sur la petite table de l'entrée.
Celle où il y a plein de bordel dessus. Souvent un saladier rempli
de clés, de pièces de 1, 2 et 5 cts, de piles usagées, de lacets de
chaussures pétés, de stylos qui marchent plus, de boutons de
vêtements qui étaient cousus à l'étiquette et de toutes ces
charmantes choses qui parfois souvent ne servent à rien, mais que tu
n'oses pas jeter...
Mais
je l'ai posé sur le dessus, pour ne pas l'oublier (comme si c'était
possible...), car bien entendu, je n'allais pas le faire tout de
suite.
J'ai
bafouillé à l'Homme qu'il valait mieux le faire le matin. Là où
les urines sont le plus concentrées (j'espère que tu es à table.
Allume la TV, avec un peu de chance tu auras aussi la pub sur les
mycoses d'orteils...). Chose qui est tout de même préconisée sur
la notice, mais je ne l'avais pas encore lu. Oui, faut pas sortir de
Saint Cyr pour savoir comment ça marche !
Le
13 novembre 2012, je n'ai pas fait le test non plus. J'ai oublié.
Enfin c'est ce que j'ai dit à l'Homme. Il était pas content
d'ailleurs...
Le
14 novembre 2012, je ne pouvais pas oublier « encore », il aurait fini par mal
le prendre (bin oui, un truc qui coûte plus de 10 euros merde quoi !
Non, c'est pas la vraie raison...).
Sauf
que je me suis levée à la bourre pour aller bosser, donc j'ai pas
eu le temps.
Alors
à midi, j'ai lu la notice (aucun commentaire). J'ai lu le truc « le
matin alors que vous avez peu bu, le taux de HCG est beaucoup plus
important et le résultat en sera plus éloquent. Il est donc
recommandé de faire le test le matin avec les premières urines ».
De toute façon, les HCG, je savais pas ce que c'était et l'Homme
allait rentrer dans 10 minutes alors je me suis vidée allègrement
sur la bandelette du stylo test (ouais ils appellent ça comme ça).
Sont sympa, z'avaient mis un gant dans la boîte (chose non futile
d'ailleurs). Après, faut patienter 1 à 2 minutes qu'ils disent,
mais pas plus parce que le test peut virer.
Et
là, j'entends l'Homme qui rentre. C'était les 10 minutes les plus rapides et les plus angoissantes de ma vie. Je sors comme une furie des
toilettes, l'air de rien (que j'essaie). Mon cœur bat à 8000. Je
lui souris bêtement. Tellement bêtement qu'il comprend qu'il se
passe un truc, là, pas loin, dans les WC. Il me demande si ça va.
J'ai la voix qui tremble et mes yeux sortent de mes orbites comme si
j'avais avalé un cachet effervescent sans eau. Je retourne aux
toilettes, comme prise d'une envie pressante. Et là je vois le
résultat. J'ai du mal à me contenir. Je reste assise sur la cuvette
quelques instants... Je jette un dernier coup d'œil sur la notice (toujours aucun commentaire)
pour vérifier ce que signifient une ou deux barres dans la fenêtre de
lecture. Puis je revérifie.
Bon c'est pas compliqué hein, même si comme moi t'as séché tous tes cours de chimie au lycée...
Un
jour, je suis quand même sortie des WC. J'ai avoué à l'Homme qui
ne s'en doutait absolument pas « j'ai fait le test », sur
le même ton qu'une petite fille dirait à son père « j'ai
fait une bêtise ». Forcément, tenu par le suspens il me
répond « alors ? ». Et moi de lui répondre avec
une originalité déconcertante : « c'est positif »,
trop émue pour rajouter quoi que ce soit. Ah si, je lui ai dit
« attends, il faut que je revérifie ». On n'est jamais
trop prudent hein ! C'était toujours positif.
Et
c'est là que tout a commencé.
3 commentaires:
Héhéhéhé ! j'adore !
J'ai trop rigolé avec : "j'espère que tu es à table. Allume la TV, avec un peu de chance tu auras aussi la pub sur les mycoses d'orteils..."
claire, la commère
si un jour, tu as besoin de soleil, n'hésite pas à faire un tour sur mon blog
MErci bien ;-)
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